mardi 9 août 2011

Antarctique: Le tsunami japonais a provoqué la formation d'icebergs


SEISME - La Nasa a observé un morcellement de l'Antarctique, à l'origine de la naissance d'icebergs, à la suite du tsunami qui a frappé le Japon en mars dernier...

Ce n’est pas exactement un battement d’aile de papillon, mais le tsunami du 11 mars dernier au Japon a eu des conséquences inattendues sur le globe. La Nasa a publié ce lundi une vidéo dans laquelle on observe nettement la formation d’icebergs au large de l’Antarctique dans les jours qui ont suivi le tsunami. Dans un article pour le journal scientifique Journal of Glaciology, la spécialiste de la cryosphère Kelly Brunt explique le lien entre le tsunami et la banquise de la baie de Sulzberger.
Les vagues créées par le tsunami, causé par le séisme dont l’épicentre se situait au large du Japon, ont parcouru plus de 13.600km, explique la chercheuse. Environ 18 heures après le début du tsunami, elles ont atteint les côtes de l’Antarctique, provoquant le détachement de blocs de glace d’une superficie équivalente à celle de Paris. La vague qui a atteint la baie de Sulzberger mesurait environ 30cm, mais a suffi à détacher des morceaux de cette bande de glace flottante et souple malgré ses 80 mètres d’épaisseur.

Des liens inattendus entre les événements sur le globe

Cette zone de l’Antarctique n’avait pas bougé depuis au moins 46 ans, rapportent les scientifiques. «Dans le passé, nous avons observé des vêlages, et ensuite nous en avons recherché la cause, explique Kelly Brunt. Cette fois, nous savions qu’il s’agissait d’un des plus importants événements des dernières années, et qu’il y aurait beaucoup de houle.» Les scientifiques ont donc procédé à l’inverse de leur raisonnement habituel: ils ont suivi la vague pour en observer les conséquences sur la banquise.
Les chercheurs travaillent maintenant à établir un lien entre activité sismique et formation des icebergs, qui n’était pour l’instant pas démontré. «C’est un exemple de la manière dont les événements sont liés même à de grandes distances, mais aussi de la manière dont la surface de la Terre, les plaques tectoniques, peuvent être connectées alors qu’on pensait les événements distincts», explique Douglas MacAyeal, de l’Université de Chicago.




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