jeudi 27 octobre 2011

LE PREMIER TROU NOIR DE MASSE INTERMEDIAIRE DETECTE

Le premier trou noir de masse intermédiaire détecté

Cinq cents fois plus lourd que le Soleil, ce trou noir, repéré par le satellite XMM-Newton, est le «chaînon manquant» dans l'évolution de ces monstres cosmiques.
Ni trop grand ni trop petit. Les mensurations du trou noir HLX-1, découvert grâce au satellite XMM-Newton de l'Agence spatiale européenne (ESA), à 290 millions d'années-lumière * de la Terre, ont de quoi ravir les astronomes.
Sa masse, égale à 500 fois celle du Soleil, fait de HLX-1 «le chaînon manquant» entre les «petits» trous noirs de 3 à 20 masses solaires, qui sont les vestiges d'anciennes grosses étoiles, et les trous noirs supermassifs (de plusieurs millions à plusieurs milliards de fois la masse solaire !) situés au centre de la plupart des galaxies.

Or l'origine de ces monstres cosmiques, dont le champ gravitationnel est si intense qu'il empêche toute forme de matière ou de rayonnement de s'en échapper (y compris la lumière), reste mystérieuse.Selon l'hypothèse la plus en vue, les trous noirs supermassifs se seraient formés par l'agglomération de trous noirs de masse intermédiaire, comprise entre une centaine et quelques centaines de milliers de masse solaire.
Mais jusqu'à la découverte de HLX-1, annoncée la semaine dernière dans la revue Nature, par le Centre d'étude spatiale des rayonnements (CNRS/université Toulouse-III) et l'université de Leicester (Royaume-Uni), ces trous noirs de taille moyenne jouaient les arlésiennes de l'espace.
Une source unique de rayons XConsidéré par ses «inventeurs» comme le «candidat le plus solide» pour faire partie de cette nouvelle catégorie de trous noirs, HLX-1 a été trahi par l'«exceptionnelle» émission de rayons X provenant de la matière qui s'échauffe à sa périphérie avant qu'il ne l'«avale» littéralement.
La luminosité en rayons X de HLX-1 équivaut «à 260 millions de fois la luminosité totale du Soleil», précise le Centre d'étude spatiale des rayonnements.
Grâce à des observations faites entre novembre 2004 et novembre 2008 par le télescope spatial XMM-Newton, les chercheurs ont pu démontrer qu'il s'agit bien d'une source unique de rayons X, et non d'une superposition d'objets moins lumineux.
Selon eux, l'intensité et les propriétés de cette émission ne peuvent «s'expliquer que par la présence d'un trou noir d'une masse supérieure à 500 masses solaires».
* 1 année-lumière = 9 500 milliards de kilomètres.
Auteur : Marc Mennessier


Des collisions de galaxies à l'origine des trous noirs supermassifs ?

 


Selon une équipe de scientifiques japonais, les trous noirs supermassifs pourraient être issus de la collision de plusieurs petites galaxies entre elles.
Les trous noirs supermassifs se trouvent au cœur de la plupart des galaxies observables depuis la Terre. Les astronomes suggèrent même qu’il en existe un au centre de la nôtre, la Voie Lactée. Ces objets interstellaires atteignent des masses représentant des milliards de fois notre Soleil et ne cessent de grossir, éclipsant littéralement les galaxies qui les entourent.
Mais si l'on a découvert l'existence de ces objets depuis plusieurs années, ils sont en fait extrêmement difficiles à observer, du fait qu’ils absorbent toute la lumière les environnant. Privant ainsi les astronomes des données qui pourraient les renseigner, ces trous noirs gardaient donc tout leur mystère en ce qui concerne l'origine de leur formation, du moins jusqu'ici. En effet, une équipe internationale, dirigée par le Dr John Silverman de l’université de Kashiwa, au Japon, pourrait avoir résolu une partie de l'énigme. Celle-ci suggère que les trous noirs supermassifs pourraient apparaître suite à des collisions entre deux galaxies.
Pour arriver à une telle hypothèse, les chercheurs ont en fait utilisé les scanners à rayons X de l'observatoire Chandra de la NASA à l'aide desquels ils ont identifié des galaxies présentant en leur centre un trou noir supermassif. D'après leur étude publiée dans l’Astrophysical Journal, ils ont ainsi constaté que les galaxies qui se trouvaient proche d'une autre, formant une sorte de paire, avaient deux fois plus de chances d'abriter un trou noir supermassif. Une découverte qui suggère que la "combinaison" de galaxies ou l'interaction entre deux conduiraient à la formation de trous noirs grossissant en leur centre.  
Néanmoins, le mystère n'est pas totalement élucidé. Ce genre d'interaction entre galaxies est relativement rare et l'équipe estime que seulement environ 20% de la masse des trous noirs pourrait être attribuée à ces collisions. Un autre phénomène serait donc à l'origine de l'extension de ces objets, peut-être les derniers stades de la fusion des galaxies en une seule. Ce qui est certain en tout cas, c'est que le processus nécessite énormément de temps, relève le Daily Mail.

Maxisciences

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire