mardi 27 décembre 2011

Un débris de Soyouz à l'origine d'une traînée lumineuse dans le ciel européen

Forcément, en cette veille de Noël, une trainée lumineuse traversant le ciel ne pouvait que faire jaser. Sans aller jusqu'à y voir une réapparition de l'étoile de Bethléem qui guida les Rois mages vers le lieu de naissance du Christ, de nombreux Européens ont assisté, interloqués, au passage d'une imposante boule de lumière au-dessus de leur jardin, samedi 24 décembre en fin de journée (ci-dessus en Allemagne).

Cette boule de feu suivie d'une longue traînée blanche, qui ne ressemble pas à une étoile filante, a notamment été aperçue par des centaines d'Allemands, qui ont littéralement pris d'assaut le standard téléphonique du Centre d'exploration des OVNI de Mannheim (sud-ouest).

Des vidéos montrant l'étrange panache blanc se déplaçant pendant près de 30 secondes avant de disparaître ont été largement diffusées sur internet. Face à l'émotion suscitée par l'apparition lumineuse en cette veille de Noël, un porte-parole du centre allemand de l'aérospatiale a tenté d'apporter une réponse rationnelle en expliquant sur le site internet du quotidien régional WAZ qu'il s'agissait sans doute d'un météorite. "Tous les ans il tombe jusqu'à 200 tonnes de matériel sur la Terre. Parfois il y a aussi un plus gros morceau", a-t-il indiqué.
Ni étoile de la Nativité, ni météorité. Il s'agissait en réalité des débris d'une fusée russe Soyouz, a indiqué dimanche l'Observatoire royal de Belgique. "La boule qui a été observée le 24 décembre vers 17 h 30 au-dessus de la Belgique, des Pays-Bas, de la France et de l'Allemagne, était la rentrée du dernier étage du lanceur Soyouz qui vient de transporter entre autres l'astronaute André Kuipers" vers l'ISS, la Station spatiale internationale, explique l'observatoire belge sur son site internet.
Au dessus de Ciry-Salsogne, en Picardie, samedi :



En Belgique:



Un lanceur Soyouz a en effet décollé mercredi du cosmodrome de Baïkonour, dans le Kazakhstan, mais a subi une panne à son bord, qui a empêché la mise en orbite d'un satellite de communications militaires et civiles. "Une panne a eu lieu au troisième étage de la fusée à la 421e seconde du vol", avait reconnu vendredi le ministère russe de la défense dans un communiqué.
Résultat : outre la traînée lumineuse observée samedi dans le ciel européen, un fragment de ce satellite est retombé vendredi sur Terre, s'écrasant sur le toit d'une maison en Sibérie, selon les autorités russes. Ironie du sort, le fragment de 50 centimètres de diamètre s'est écrasé sur le toit d'une maison située rue des cosmonautes, selon la police locale, citée par l'agence Interfax.
Un autre satellite russe devrait retomber sur terre quelque part en Europe d'ici quelques semaines, avance pour sa part dimanche la presse belge.

Le monde

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